Sujet: Re: Le tour du Noobz Mer 26 Juil 2023, 16:59
16h30, heure du goûter, heure du debrief du Forteresse Bowl !
Le Forteresse Bowl / 17-18 juin
Aujourd’hui dans le Tour Du Noobz, je vous propose un récit unique, un récit que vous ne retrouverez dans aucun autre post car je vais parler aujourd’hui d’un tournoi particulier, un tournoi à l’étranger.
Petit Flash Back : Nous sommes le 18 mars 2023, il est 14h27 et je regarde, fébrile, mon planning, la liste des tournois disponibles, mes finances … Je ressens une faim quasi insatiable, j’ai besoin de trouver de nouveaux tournois, de nouveaux challenges pour assouvir encore et toujours ma boulimie de blood bowl ! Je surf sur l’internet en quête de nouveauté et atterri sur le site de la NAF. Et là j'entrevois une belle opportunité de faire d'une bière deux coupes : 2 tournois d'une journée sont apparus sur le site de la NAF, 2 tournois pas très loin l’un de l’autre, deux tournois avec un seul petit bémol : les 2 tournois en Italie.
Je sens mon sang bouillir dans mes veines. L’excitation monte ! L’Italie, cette Terre du bloodbowl, le royaume des Alfeas et des Tileas, elle m’appelle, elle me hante, m’obsède depuis toujours. Mais l’Italie c’est loin et l’Italie c’est cher. Je me mors la lèvre presque mécaniquement. L’Italie quoi …
J’hésite, je pense, je réfléchis… est-ce bien raisonnable d’aller jouer en Italie ? de quitter le confort de la routine française à la conquête de terres hostiles ? Je souris malgré moi, car je sais que ma décision est déjà prise. Je veux dire dans la vie, il faut savoir sortir de sa zone de confort, il faut savoir saisir les opportunités qui se présentent autour de nous et les transformer en expériences uniques … je souris de plus belle, les charmes de l’Italie, les affres du challenge international me ronge de l’intérieur me rendant lyrique, moi … Je secoue la tête nonchalamment, j’irais en Italie pour me confronter aux plus grands. Jouer contre des coachs étrangers est important, voire essentiel car même à l’heure d’internet, de fumbbl et autres, il est amusant de constater que chaque pays à ses biais, ses marottes, ses automatismes. De la construction d’équipe, ou du choix des races, du style de jeu en passant par le choix des compétences chaque pays valorise certains aspects au détriment des autres. Et si je veux poursuivre mon apprentissage, je dois apprendre à encore plus diversifier mon style de jeu, à m’adapter encore et toujours, je dois manger des kilomètres pour aller jouer à l’étranger, rencontrer de nouvelles communautés, me confronter aux plus grands. Et en parlant des plus grands, l’Italie est un pays de choix, un vrai pays du blood bowl.
De plus faire deux tournois en un weekend c’est bandant, ça permet de s'approcher plus rapidement des 31 tournois prévus dans l'année. (Un peu comme un… non oubliez)
M'enfin quoi qu'il en soit je commence à regarder le plan transport. Il faut que l’escapade rentre dans mon budget. Le premier tournois est à coté de Parme et le second à Lucca (remember WC 2015). Mon plan se heurte à un premier accroc. Les deux tournois sont bien en Italie, mais c’est grand l’Italie … Je regarde le temps de trajet, les coûts, la fatigue engendrée et je me dis que c’est quand même compliqué. Je modifie mon plan et l'idée est abandonnée.
Mi-mai toujours 2023 (oui car dans le tour du noobz on fait du flash back et de la prolepse dans le flash back !) mi-mai je vois, toujours sur le site de la NAF, un nouveau tournoi tout frais, tout beau sur 2 jours à Parme : Le Forteresse Bowl. Le nom du tournoi, rien qu’à lui, est tout une histoire que je m’en vais vous raconter presto. Lors de la création du tournoi, de sa toute première nos amis italiens avaient vu les choses en grand, j’ai même envie de dire en très grand, en organisant les rondes à l’intérieure de la fameuse forteresse de Bardi. Imaginez un fort du IXème siècle surplombant impérieusement la ville et même toute la vallée. Cette forteresse magnifique est perchée sur une roche de jaspe rouge, une roche abrupte, dénudée. Vous êtes là, au milieu de ses énormes murailles à pousser des cris et vos figurines ! Tout un poème, toute une ambiance ! mais trêve de mélancolie revenons au tour du Noobz, qui ne nous emmenera malheureusement pas dans la forteresse, mais en plein centre de Parma, ou presque. Je vois donc le tournoi que je rêvais de faire depuis longtemps, je regarde le format, un format classique WC, normal, je check les joueurs déjà inscrits aux noms desquels on retrouve Dirold, Spartako, Yena et bien d’autres coachs italiens de haut, nom de TRES haut niveau ! Des finalistes de la dernière WC, des favoris de la prochaine, du beau monde en somme. C’est idiot, mais même si je ne passe pas par le parc : ca me fait sourire ! Le challenge est énorme , mirifique, improbable ! il est pour moi ! Je contacte, ni une, ni deux, ni même trois, bien que jamais deux sans trois… je contacte donc Bidoné l’organisateur pour préparer ma venue ! Je recherche une chambre d’hôtel pas loin de la salle, je boucle les transports, et je pose mon vendredi après-midi ! Je boucle l'hôtel, les transports et mon vendredi après-midi comme un vrai professionnel que je suis !
Petit point tournois, le budget : pour un tournoi à l’étranger… le budget est élevé !
Spoiler:
- 45€ de tournois (inscription et repas midi) - 160€ de transport pour faire Paris-Milan Linate - 60€ de transport pour faire Milan Linate-Parme (1 fois un TGV, 1 fois un transilien et la navette Aéroport-Gare) - 160€ d'hôtel pour deux nuits.
Bon … première remarque, je cascade dans mon budget ! j’aurais pu mieux l’optimiser si je m’y étais pris un peu plus en avant … après discussion avec Bidone celui-ci m’a indiqué, mais un peu tard, qu’il pouvait m'héberger. M'enfin au moins ça donne un ordre de grandeur plutôt bien détaillé.
Le roster : Vous avez l'habitude, qui dit format W.C dit WoC (Waaaagh of Course, mes orcs quoi) :
Vous l’avez reconnu, c’est ma compo classique, avec comme petite fantaisie très personelle : mon frénésie qui apporte tant dans mes matchs.
Nous sommes maintenant de retour dans le présent tout relatif vu que le tournoi est déjà passé. Je fais un dernier check de mes mails, un petit window+L (pour verrouiller l'ordinateur, oui je vous donne aussi des tips, service prémium jusqu’au bout des ongles), je prends ma valise et je m'élance vers Orly à 14h. Mon avion est à 17h j'ai 1h de trajet, sauf gros coup du sort, ça va le faire. Un coup de Rer A, puis de Rer B et enfin d’Orlyval, j'arrive à l'aéroport à 15h30 ! Je vous l’ai dit : je suis un professionnel ! Je suis à l'heure, c’est niquel, je sens que ce week end va bien se passer. Je descends la liste des avions affichés pour savoir si le mien à du retard ou pas et là stupeur… mon avion n'est pas affiché ! Je redescends une nouvelle fois la liste et : rien ! l’avion n’existe pas ! Fébrile, je sors mon téléphone et je regarde ma réservation… pourtant je suis sûr d’avoir vérifié de manière presque compulsive l’heure et la date … je ne me sens pas bien … un peu comme quand vous venez de lancer votre premier 1 sur le gfi qui doit vous donner la victoire … ce petit moment de doute ou vous passez de 1/36 à 1/6 de ne PAS gagner le match… j’ouvre l’apli : je regarde la date : 17/06/2023 , c’est aujourd’hui !!!! je le savais, j’en étais sûr ! je regarde l’heure ? 17h30… qu’est ce que je vous avais dit ? je suis un professionnel, j’ai bien réservé un avion le 17/06/2023 à 17h30 au départ de Paris Charles de Gaulle, arrivée Milan Linate, je me détends. Je vais pour refermer l’apli mais quelque chose me chiffonne … un avion, aujourd’hui, 17h30, départ Charl… MERDE ! je suis à Orly, Orly qui est l’aéroport que j’ai choisi pour rentrer … pas celui pour partir …
Je sens un petit vent de panique poindre. C’est pas comme si Orly et Charles de Gaulle c’était à côté. Je regarde le temps de trajet en transport et j'arriverais à 16h55 pour un embarquement prévu à 17h autant vous dire que c'est tendu, mais pas le choix. Je reprends ma valise et je fonce. Tout va maintenant dépendre de ma capacité à prendre les bon choix et à être efficace ! Je slalome entre les badots, je coupe, j’évite, j’avance. Je monte dans l’Orly Val moins de 6 minutes après m’être rendu compte de mon erreur. Je vous l’ai dit : je suis un professionnel. L’Orly Val part et je sens un truc bizarre, un truc pas net. Horreur dans ma précipitation, je me suis trompé de sens. Je serre les dents et j’accuse le coup, j’ai l’impression que les astres se sont ligués contre moi et que l’Italie, cette garce, ne me veut pas. Je sors de l’Orly Val et je hèle un taxi qui passe. J’explique mon problème et le chauffeur à l’air … confiant ! je retrouve des couleurs tandis que son bolide file vers le bon aéroport ! Waze est beaucoup moins confiant que mon chauffeur. Il oscille entre 16h55 (je suis large) et 17h15 (argh). Nous arrivons à 17h00 ! je respire, je paye, je m’extrais de la voiture. Je slalom de nouveau entre les vacanciers et autres voyageur de l’extrême avec l’agilité d’un gutter runner voulant éviter un furie capricieuse. Je m’enregistre, passe les sas de sécurité et de contrôle pour arriver devant la porte d’embarquement qui est … fermée ! RAHHHH tout ça pour ça ? le stress, l’anxiété, l’arythmie cardiaque pour rater l’embarquement ? mon téléphone vibre dans ma poche, je le sors, dépité, c’est la compagnie aérienne qui me prévient que mon vol à 20 minutes de retard… je remets tous les éléments dans ma tête, je refais le film de ma folle cavalcade et je comprends qu’en réalité l’embarquement n’a pas encore débuté !
Je sors mon calepin et complète la page budget :
Le budget : pour un tournoi à l’étranger… le budget est plus élevé !
Spoiler:
- 45€ de tournois (inscription et repas midi) - 160€ de transport pour faire Paris-Milan Linate - 60€ de transport pour faire Milan Linate-Parme (1 fois un TGV, 1 fois un transilien et la navette Aéroport-Gare) - 160€ d'hôtel pour deux nuits. - 100€ de trajet Orly/ Charles de Gaulle
Bon … deuxième cascade budgétaire ! j’aurais pu mieux l’optimiser m’y étais pris un peu plus en avant ET si je ne m’étais pas trompé d’aéroport … M'enfin au moins ça donne un ordre de grandeur plutôt bien détaillé.
Je me prends un bouteille d’eau et un mars, vous savez ce qu’on dit 100 balles, un mars et ça repart… nous montons dans l'avions. Arrivé à Milan Linate, je choisis de prendre un billet aller-retour pour la navette qui nous emmènera à la gare centrale de milan. Je prends un repas italien typique : una pizzza, avec trois z. Je suis repus et je prends un trenitalia (les intercités) qui partira avec 20 min de retard aussi …je suis à 40 minutes de retard, mais who care’s ? J’arrive à Parme à 22H50. Je me sens poisseux. Le trajet a été long, riche en émotion, et je ne rêve que d’une chose : prendre une bonne douche chaude AVANT de me coucher. Je me déshabille, j’entre dans la douche (non je ne fournis pas les photos !!), j’ouvre l’eau chaude et je sens une douce torpeur envahir mon corps. Après quelques minutes l’eau est toujours froide. Je me recul et j’attends, j’attends, j’attends … c’est un petit peu le let motive de ma journée, train, avion, douche, même combat ! Au bout de 5 (très) longues minutes je me dis que même s’ils font chauffer l’eau dans des chaudrons, je devrais avoir de l’eau tiède et donc que ce n’est pas normal. Je me couche toujours sale, mais moins mouillé. Quel voyage ! La nuit au moins, elle, sera reposante.
Je me lève à 8h car je choisi de faire le trajet qui m'emmene à la salle à pied (35min) afin de visiter cette belle ville dé Parma, de m’imprégner de l’ambiance, de ressentir l’histoire. Fallait aussi que je me lave ! heureusement le matin à Parme l’eau est chaude, le temps est plaisant et les gens adorables ! J'arrive alors à la salle qui est situé dans un bar. Elle a pale figure la forteresse ! mais c’est quand même très sympa. Je sers des mains, je claque des bises et rencontre Bidone. Spartako, que je connais déjà, arrive lui aussi et nous discutons alors de la veille, je lui raconte mon histoire en français, car ce bon vieux Spartako en plus d’être un très bon joueur parle le français ! Il me regarde mi amusé, mi effrayé. Liam arrive à son tour et nous sommes tout les deux ravis de nous revoir après tout ce temps. Liam avait été mon premier adversaire de l'Eurobowl en Suède (2016) et nous avions grandement sympathisé. Nous parlons de l'Eurobowl et il m'explique alors qu'en Italie il y a 3 sélectionneurs dont il fait partie avec Spartako et Dirold. Je me dis qu'avec ces trois joueurs dans l'équipe, les italiens feront figure d’épouvantail pour le prochain euro, favorite comme toujours. Un blabla italien plus tard (car tous les italiens ne parlent pas français !!! et j'ai rien compris) je suis appareillé à Matte8 un coach très très fort.
Match 1 : Matte8
Spoiler:
Photo de Matte8:
Du très gros niveau directement, ça fait plaisir. Je suis venu pour me tester, me mettre à l’épreuve et je commence avec un test au vieux relent d’eurobowl. Il joue Nains Du Chaos (NDC) avec 2 Centaures garde, 6 Nains dont 2 gardes et 2 chataignes, 5 hobgobelins, 3 RR et 1 apo.
Réflexion d’avant match : La compo ne me fait pas peur en dépit du nombre de garde. Je sais que sur le match up pur j'ai l’avantage. Bien évidement il me faut une stratégie digne de ce nom. Du coup je vais essayer de le pousser vers le coté et avec le frénétique faire de la magie. Comment ça c'est ma stratégie habituelle? Il faut surtout faire attention aux centaures qui ont un mouvement de 6 avec sprint et équilibre et F4. Ils risquent d’apporter de la percussion dans le jeu des nabots du chaos. Puis les poneys du chaos c’est un petit peu comme le jeu des ptis chevaux, une fois sorti, c’est très difficile de les empecher de galoper. Je me suis déjà fait déborder par le passé et je vais tout faire pour éviter que cela se reproduise !
Le Match : Je choisis de défendre comme dans la majorité des match up. Mes joueurs sont bien en place et Matte8 en bon hôte, sait recevoir. Tour 1 sortie de mon Big One blocage, Tour 3 sortie du troll qui choisit de ne pas régénérer, T4 sorti d’un blitzer puis t5 d’un gob, c’est au total 6 joueurs qui seront blessé par le coach italien et ses petits teigneux ! Le match tourne court, je ne peux RIEN faire … J’encaisse un td t8 et il me reste le lancer de gob, mais un lancé de gob sans troll, c’est comme un lancer de gob, sans gob… ça fonctionne moins bien. Je m’accroche quand même, qui sait ? je n’ai pas pris un train, un intercité, un taxi, un avion, mes pieds, pour me laisser marcher dessus, je vais lui mettre des paillettes dans les yeux moi ! je vais faire lui mettre le feu d’artifice !
Je place mes 7 bonhommes, ou plutôt bonorcs sur le terrain, en mode aggressif. Oui j’attaque à 7, je ne vous l’avais pas dit mais j’ai sauvé une des 6 blessures avec mon apo ! La balle s’élève et la balle tombe dans MON en-but ce qui douche quelque peu mes velléités expansionnistes rapides. De plus Matte8 tire une défense parfaite qui ne me laisse plus aucun espoir. La Waaagh prend la marée pas de feu d’artifice mais un pétard mouillé… Je tente quand même mais je suis rapidement jugulé. Je finirais le match à 6 avec un petit 0-3 des familles.
Bilan 0-0-1
Qu'importe, bloodbowl reste un jeu de dés et je suis déjà concentré pour le futur match. En effet nous avons joué deux match avant de manger le midi. La pause entre les deux matchs a été assez courte. Je me suis surtout baladé de table en table. Les italiens utilises une sortent de discord : Guilded. De ce fait les rounds sont directement affichés dessus. Je tombe alors contre Sir_twist_089.
Match 2 : Sir_twist_089
Spoiler:
Photo de Sir_twist_089:
Je suis en Italie, à Parma et je vais jouer contre un des deux allemands venus pour l'occasion, c’est cocasse voire incongru … c’est comme si … euh… c’est comme si je jouais contre un italien au German Team Bowl… allons bon. Sir est très sympathique, il est 10h30 à la louche et il est déjà passé à la bière. Nous conversons en anglais, car c’est important d’aller en Italie, pour parler anglais avec un allemand, et il m’explique qu’il s’est pris 7 sorties sur son premier match, d’où la bière pour oublier sa défaite! ou alors il a pris 7 bières sur le premier match et une seule sortie … ce qui expliquerait aussi la défaite … j’ai un doute. Enfin bref, comme il joue bas-fonds, j’ai du mal à compatir !
Il joue un bas fond un peu old school avec Glart, troll garde, vermine chataigne, lanceur chef et gutter blocage. Du coup l’apport de Glart dans le format coupe du monde me semble beaucoup moins pertinent qu’un Varag qui apporte beaucoup d’impact et de percussion. Le reste est plus classique avec 5 snots, 3 gobelins, 3 TQ skavens et 3 RR
Réflexion d’avant match : Les bas-fonds, c'est la vermine du blood bowl et comme toute bonne vermine, un orc se doit de l'exterminer. Bon vous l'aurez compris le plan de base consiste en la réduction extrême de l’effectif adverse pour créer du jeu, me faciliter l’attaque et obtenir une situation de contre. Le chiffre de 7 évoqué par mon adversaire me semble un bon début. Et si la force première des BF est la force du nombre, ils souffrent d’un déficit criant d’impact et de puissance. Au vu de MON roster, je peux vraiment le coller et l’étouffer, lui mettre une grande pression pour le forcer à faire des folies et qui sait … peut être même le voir rater des esquives !
Le Match : Le triste Sir décide de prendre l’attaque. Comme contre les skavens, je n’aurai pas choisi la défense sur la première mi-temps. En effet j’estime que si j’ai l’attaque je peux jouer la win, alors que dans le cas contraire, je devrais me contenter du match nul. M’enfin à quoi bon se plaindre, je n’ai pas choisi, maintenant il faut assurer ou assumer, enfin bref il faut défendre ! Comme analysé son roster est bien plus poussif qu’avec Varagh. Je colle tout et tente de s’infiltrer sur un coté et vous savez que ça… ca me plait quand on vient s’enfermer sur un coté, même si contre des BF c’est un petit peu plus complexe. Les snotlings sont capables de s’infiltrer partout, et de traverser vos rideaux en chantant ... Je le bloque bien et il doit commencer son tour 4 par un blocage 2 dés sans blocage avec son porteur de balle pour essayer de passer. Le lanceur s’élance, block et prend la poudre d’escampette puis arrive ce moment magique du 1r1 sur le rush du porteur. Je le regarde incrédule. Je ne comprends vraiment pas pourquoi il a tenté un rush parfaitement inutile pour se rapprocher un peu plus de l’en-but. Les Waaaaaaaghhhh n’en attendaient pas tant : un tour de bash complet !!!! Après le passage de la vague, deux joueurs resteront sur le carreau : le gutter runner et un snot. C’est une excellente nouvelle, le portentiel de nuisance et d’attaque de son équipe vient de prendre un sacré coup ou plutôt deux ! Maintenant que je suis en supériorité physique ET numérique, j’essaye d’accentuer mon avantage en frappant, frappant et frappant encore ! Il se fait lessiver, et je suis à rien d’atteindre mon objectif de la première mi temps : avec 4 KO et 6 sorties sur les 12 joueurs initiaux. Du côté de la balle, rien ne peut m’empêcher de la récupérer et d’aller marquer, en contre.
En seconde j’attaque à 11 contre 9 joueurs et malgré un blitz avec un kick bien vicieux sur la loss qui rend le sourire à mon adversaire, c’est bien le 2-0 T8 qui m’attend avec 7 sorties offertes. On voit bien que dans ce cas de figure l’absence du gutter runner lui a été … fatale !
Bilan 1-0-1
C’est l’heure de la ripail ! Du bon plat bien italien avec au menu des pâtes à la bolognaise et une escalope de dinde. La nourriture est bonne mais bien grasse. Je vous avoue que je ne m’y attendais pas. Je mange aux cotés de Liam, Dirold et Spartako et nous échangeons sur les matchs qui ont eu lieu ce matin. Je ne suis pas très locasse ne parlant pas italien. Je suis focus sur le prochain match qui est annoncé.
Match 3 : Gian
Spoiler:
Photo de Gian:
A ne pas confondre avec Giom, le sémillant retraité des Brutes. NON ! Gian c’est le capitaine des Holy Sixt, l’équipe de Matte8. Le bougre vient de perdre contre Spartako et m’oppose ses nains composé d’un Roule mort, 2 coureur (1 chef) 2 Blitzer garde, 2 tueur, 5 tq (2 garde 1 MB).
Réflexion d’avant match : Les nains font partie des bons match-up pour les orcs. En effet le nombre de garde est relativement équivalent et quant-à-la force, elle est du coté peaux vertes grâce aux 4 F4. En face le plus grand danger vient du roule mort qu’il faut bien manoeuvrer. La bataille au centre sera rude mais en isolant ses gardes avec les big ones et en frappant les coureurs et les tueurs de troll avec le châtaigne, je devrais gagner l’attrition. Et qui dit gagner l’attrition contre 12 nains, dont une arme secrète, dit gagner le match en effet le roster ne permet pas les folies elfiques.
Le Match : C’est le genre de match où on ne fait pas dans la dentelle, il n’y a pas de fioriture, on envoie tout ce qu’on a, on y va avec les dents, les ongles, les bottines pour tenir la position et empecher les nains d’avancer. Je laisse Gian attaquer. Le Roule-Mort sera moins pénible en attaque qu’en défense. Il ne peut pas se permettre de « trop » priétiner… s’il le perd rapidement , ca peut vite devenir l’enfer cette histoire. Gian tente une attaque groupée, au centre avec comme fer de lance, comme tête de proue, comme bélier : le Roule-Mort. Je connais bien cette situation, je fais une vasque pour accueillir les nains et je place mes gardes de façon à toujours taper à deux dés tout en réduisant les opportunités de frappe de mon adversaire comme peaux de chagrin, ou d’âne triste. En un mot, je ne lui laisse que le blitz ! La bataille est rude, les nains tentent de forcer le passage, mais se retrouve rapidement circonscrits. Le tournant arrive tour 4 quand je fais deux KO coup sur coup. Alors oui, je vois vos mines dubitatives, j’entends sans même que vous ayez besoin de les prononcer les mots « chattards, Dulac, tipiak ! ». Vous pensez que 2 ko de nains sur un tour, c’est beaucoup. Bon bah oui c’est bien même si j’aurais préféré faire deux sorties ! Mais que voulez-vous ? lorsque mes orcs arrivent à prendre l’ascendant physique, que mon adversaire doit me laisser le frapper 4 à 5 fois par tour, bha ca arrive ! c’est pas fréquent, mais ça arrive (ndlr : les probabilités de mettre Ko un nain avec 10+ d’armure sont d’environ 5% du coup je vous laisse imaginer la stat pour deux nains) Sentant le vent tourner, Gian crée une brèche et tente ce qu’on appelle communément : une Pampa, comprendre il tente d’envoyer son porteur de balle vers l’avant sans véritable soutien défensif. Très vite il comprend que ça ne va pas le faire. On a beau jouer des orcs, on ne va pas se laisser déborder par des nains ! mes joueurs le rattrapent, le mettent au sol et récupèrent la balle. Je ne suis malheureusement pas en position de contrer. Du coup j’en profite pour molester un nain de plus. 0-0 à la mi-temps, arrivent les jets les plus importants : les jets de ko et de contestation qui rateront tous les trois ! alors oui je vois votre mine réjouie, , j’entends sans même que vous ayez besoin de les prononcer les mots « chattards, Dulac, tipiak ! », mais je ne l’ai pas volé, moi, la recette !
La seconde mi temps est à sens unique car j’attaque à 11 contre 8 et rapidement, puis contre 7, puis contre 6 … Tour 4 mon adversaire a compris qu’il ne pouvait plus rien faire et il décidera d’abandonner pour éviter le massacre. Je suis toujours assez mal à l’aise avec l’abandon, je trouve ça dommage, ça laisse un goût étrange dans la bouche, un gout de trop peu, vous savez cette légère amertume qui n’est , fort heureusement, pas persistante. J’en prends acte, je fais contre mauvaise fortune, bon nain et j’empoche ma deuxième victoire d’affilée.
Bilan 2-0-1
Je suis, après ces 3 matchs, un peu frustré et beaucoup déçu de ne pas avoir eu un vrai match digne de ce nom. Nuffle choisit et les dés s’exécutent parfois trop rapidement. Mais comme je vous le disais précédemment c’est aussi ça blood bowl, il faut savoir composer avec. Ayant fini en avance, j’en profite pour regarder deux matchs des plus interessants, Molok contre Spartako et Dirold contre Yena. (Pour ceux ne les connaissant pas, Spartako et Dirold sont les champions du monde 2015 tandis que les deux autres bougres ne sont pas si loin de Dulac à la Naf avec 260 points, bah oui c’est quoi 40 points ?).
L’interlude père castor étant terminé, et bien qu’il ne soit pas colonel, le castor, Bidone me fait signe que nous allons jouer l’un contre l’autre.
Match 4 : Bidone
Spoiler:
Photo de Bidone:
Petite explication : il Manquait un joueur pour que nous ayons un nombre pair de participants. Parce qu’au final si on a pas un nombre pair, c’est beaucoup moins marrant. Bidone a dû se sacrifier en cumulant les rôles d’organisateur et de joueur. De par son aveux futur il m’a expliqué que ce n’était pas sa meilleure idée. Il aurait préféré se concentrer sur l’organisation plutôt que de se disperser en jouant. Néanmoins comme il doit jouer, il a joué, car comme le disait John Wayne, ce philosophe urbain : « A man's got to do what a man's got to do » ou plus simplement en français car nous ne sommes plus en Italie, donc pourquoi parler anglais ? donc en français : « un homme doit faire, ce qu’un homme doit faire » et dans ce cas précis, l’homme doit pousser des figurines en plomb sur un terrain en polyester ! Il jouera Elfes Sylvains à l’italienne, comprendre avec 2 DDG tacle/arracher le ballon, 1 HA, et surtout 4 receveurs, 2 tq esquive, 1 passeur chef, et petite fantaisie 1 tq frénésie ce qui lui laisse 2 rr et pas d’apo. Cette composition est particulièrement pénible, elle se joue normalement avec un 1 esquive en plus et un frenzy en moins (enfin sur les trois quart) ce qui fait 9 joueurs avec esquive, un joueur avec chef et un arbre… le genre d’équipe qui se place et se replace en permanence. C’est une plaie ! Mais là, un TQ frénésie c’est gonflé. Je bombe le torse, et je pense qu’intérieurement j’ai trouvé un nouvel aficionados de la frénésie.
Réflexion d’avant match : Je commence à avoir l’habitude de ce match up. Il faut que je garde le centre pour forcer le sylvain à aller sur les ailes ou je pourrais essayer de le bloquer. L’application de la Châtaigne doit être chirurgical et si par ailleurs l’affreux loupe une esquive cela me permettra de le punir.
Le Match : Bidone commence en attaque et me tue le big one sans compétence (super…) mais je reste concentré. Finalement c’est quoi un Big one en moins? (N’est ce pas Old ou dulac ? ) une broutille, une peccadille même. Tour 3 il tue mon Blitzer frénésie. LUI ? l’aficionados de la frénésie refuse de partager et veut garder la primauté du double blocage qui vous porte et vous emporte de ci, de la ? Mon sang se glace. Je suis colère ! je décidé de le sauver avec l’apothicaire ! pffff, ça va mieux. Mais bon pour une équipe qui doit engager et rompre le combat pour vous emporter et vous diriger, je les trouve particulièrement brutaux ! Je me retrouve à -2 , tour 3, contre des elfes ! Ca fait toujours mal ça ! On aime voir les elfes se briser comme des brindilles, mais on digère toujours plus difficilement lorsque ce sont nos joueurs qui se brisent. Je me sens petit, je me sens barbu, je me sens Gian ! Je me dis que je vais abandonner, et partir, pour ne plus revenir ! nan je déconne, quand la route est dure, le dur lui poursuit sa route. Je me recentre, je me concentre et j’applique le plan. Je choisi, je vise et j’exécute ! le premier à tomber : le TQ frénésie. (Il ne pouvait en rester qu’un… euh enfin à un moment 0 mais bon vous voyez l’idée). Tour 5 suite à un mouvement approximatif de la part de Bidone, j’obtiens un 1 dés sur son porteur grâce à une esquive 5+. Oui bon 5+ c’est pas vaillant, mais quand vous avez joué elfes noirs longtemps, très longtemps, vous savez que c’est exactement le genre de chose que vous devez tenter car … ça marche avec une probabilité de 55% ce qui n’est pas mal du tout ! En plus il porte avec un tq esquiveur vérifie mon assertion plz, sans block, ce qui me laisse une chance sur trois de le faire tomber. Mon joueur s’élance et le blocage sort. La balle tombe entre mes joueurs, dans 3 zones de tacles orcs. J’évite de jubiler intérieurement, même si j’en ai vraiment envie, car je joue contre des elfes et que les 5+ ce n’est pas l’apanage des orcs ! Bidone blitz un des orcs autours de la balle, le pousse dessus, ce qui est toujours une technique risquée si jamais la balle tombe dans les mains d’un adversaire, mais la balle rebondit et n’est plus marquée que par un orc… damned. Un ramassage 3+ plus tard, un receveur se trouve en possession de la balle. L’attaque sylvaine peut reprendre sereinement.
Sereinement ? Non pas vraiment, car je suis encore à un 5+ d’aller chatouiller le porteur de balle à deux dés ! mais cette fois ci l’esquive avec relance ne passera pas.. c’est décevant, mais c’est un peu le principe de 55%. Il marque tour 8 et mon one turn, lui, échouera.
Sur mon attaque, je suis à +1 et Bidone, en bon Darwiniste veut absolument tuer mes Gobelins. Il sait que la sortie des deux gros en première relevait plus du miracle que de la statistique, il veut donc rééquilibrer le tout en visant les joueurs les plus faibles. Bidone est sympathique, c’est un bon hôte, du coup je lui offre un gob pour qu’il fasse mumuse avec et cela me permettra de me mettre rapidement en position de marquer. Il viendra coller mais je me dégagerais sans soucis des pauvres elfes qui commence à prendre Ko et sortie. Sa seule tentative de saut sera à 5+ et elle se soldera par un échec. Pourtant les 5+ c’est 55% de chan… ha oui, je vous l’ai déjà dit . Sa tentative de one turn se soldera, comme la mienne, par un échec et c’est le match nul : 1-1
Bilan 2-1-1
Ce soir c’est restaurant avec des italiens, des allemands et un français (enfin moi quoi). Les discussions se feront donc en anglais autour de spécialités parmesanes tout en dégustant d du « vin » italien ou criminel… . Au menu des ravioles avec pleins de gouts particuliers, du « vin » rouge gazéifié (quelle idée étrange) et des petits pains avec le fameux jambon. Sur ces petits pains, le serveur nous apporte en plus du jambon, du Nutella, du chocolat blanc, du gorgonzola. Le but étant de tartiner ce que l’on veut, sucré ou salé (ou de faire des mélanges). Je suis en plein délire culinaire. Je me sens fiévreux, embrasé par toutes ces curiosités locales. Je ne suis un couard d’ordinaire et encore moins quand je joue à blood bowl, je décide donc de faire un mélange fou sous les yeux amusés de mes camarades allemands. Je me tenterais donc à un « sandwich » jambon… gorgonzola (Ouais faut pas déconner quand même, je suis français on a un standing à maintenir ! alors oui mes orcs se font roulé dessus par des elfes des bois, mais ce n’est pas une raison pour mélanger du jambon avec du Nutella ! ). Je rentrerais épuisé à… minuit. Le restaurant étant dans la campagne nous devions venir et rentré en voiture.
Une fois n’est pas coutume, j’irais à pied à la salle afin de profiter de la ville et du beau temps ! La matinée va être chargée car je vais rencontrer un peintre de génie : mikelangelo90. Parait qu’il a barbouiller quelques cathédrale dans sa jeunesse. La veille, il avait affronté Spartako et le match avait été arrêté au tour 6 de la seconde mi-temps après 7 longues heures de match (nan je déconne, 5 seulement). Suivant les conseils de Spartako je lui demande de jouer avec un timer, car le timing est serré et j’ai un avion à prendre moi ! enfin pas tout de suite, mais vous me comprenez ! Mikelangelo90 refusera ! c’est aussi ça le caprice de l’artiste, car en Italie, on peut refuser.
Match 5 : Mikelangelo90
Spoiler:
Photo de Mikelangelo90:
Monsieur « jerefuserletimer » joue un roster élégant, racé, un roster d’esthète, il joue : Orcs ! Tiens un derby, ça faisant longtemps. Pour l’occasion son roster est composé de 1 troll, 4x BO (garde, garde, blocage, rien), 4 Blitzers (Tacle/MB/Garde/ rien), 1 gobelin, 1 passeur et 1 TQ. Si je vous dis que je connais ce roster comme ma poche, vous me croyez?
Réflexion d’avant match : Le match-up orc je le connais bien, je l’ai travaillé beaucoup et je le maitrise parfaitement. Je sais que, hors match poubelle, la victoire se joue à quelques détails, un mauvais placement ? une compétence ? ou même un staff. Mikelangelo a choisi une composition très classique, presque évidente. Dans ce match, j’ai l’avantage car mon frénésie et mon apothicaire vont m’apporter ce petit quelque chose, ce détail dont je vous parlais précédemment. Je vais donc tenir la ligne et pousser gentiment le passeur vers la touche. Avec ses 5 de mouvement et 8 d’armure, le passeur est vraiment le point faible du roster adverse.
Le Match : Mon adversaire choisit l’attaque (Bizarre) et doit directement relancer un double blocage avec son Big One garde sur la loss afin de ne pas perdre son avantage physique. Quand je parle d’avantage physique, je parle bien sûr de ce premier tour de baffe, si important. Comme prévu, la bagarre se déroule au centre du terrain. Elle est intense, mes Waaaaghhhh rendent coup pour coup, mais au jeu du « tu me tiens, je te tiens par la zigou… barbichette » c’est souvent celui qui commence qui prend l’avantage ! Ce match ne dérogera pas à la règle et tour 3 je perds un big one garde (AÏEUHHH). J’accuse le coup mais je ne me débine pas. Je recentre mes joueurs et ressers mes lignes pour compenser l’absence de mon gros. Son attaque s’enlise. Tour 7, il n’a plus le choix, il doit envoyer un joueur tout seul devant pour garder l’espoir, certes assez maigre, de marquer au tour suivant tout en protégeant son porteur de balle. Il n’a plus que deux facons de marquer : passer au blitzer ou transmettre au gobelin et le lancer. Le gobelin est peu accessible mais le blitzer lui… mes joueurs s’élancent et le moleste ! Le malotru ou malotrou en italien et vu ce qu’il a pris ça lui convient mieux, sortira sur blessure. Comme je suis un garçon honnête, je rends toujours la monnaie de la pièce qu’on m’a donné !
L’option « passe à un mort » n’étant plus vraiment d’actualité Mikelangelo tentera le saut de l’ange. La transmission réussie, le troll s’active, il ne mange pas le gobelin et il le lance. Je suis ébloui par tant de prestance, le gobelin virevolte dans les airs se rapprochant toujours plus vite de MON en-but ! il atterrit prestement , salut la foule, me gratifie de son plus beau sourire et va marquer le premier touchébas de la partie ! Même s’il s’est rajouté quelques jets, le lancer est particulièrement beau. Je me sens ému, inspiré ! Mais c’est un coup du sort car il vient de marquer tour 8 et il ne me reste qu’un tour pour égaliser… étant encore à 11, s’il se place en collant ses joueurs je vais avoir deux choix : le push push pour one turner avec seulement 8 blocages sans coucher de joueurs (ou presque, je sais j’exagère, il n’y a besoin que de 7 blocages avec flèches et un avec pow ou fleches… une broutille) ou le lancer de gob ! la balle tombe bien (comprendre qu’elle est tansmissible à un gobelin. Nota Bene : le fait d’avoir 3 gobelins me permet d’être très souvent en position de lancer) et je me sens inspiré par le génie de Mikelangelo ! ramassage ? ok, transmission ? ok, le troll s’active, il ne mange pas mon gobelin, il le lance et … celui-ci atterrit avant d’aller égaliser ! Je vous l’ai dit : un prêter pour un rendu, et moi j’aime rendre la monnaie ! 1/1 à la mi-temps. Je respire, il était important d’aller marquer maintenant pour maintenir l’espoir d’une victoire.
Sur la second mi temps c’est donc un nouveau combat à 11 contre 11 qui aura lieu. Ayant un sens du placement un peu plus précis que mon adversaire, mais un coup de pinceau moins beau, j’arriverai à passer la tête et les épaules sans trop de complexité à la suite d’une nouvelle sortie d’Orc opportune ! Mon adversaire me presse bien, il me force à marquer tour 6. Il lui reste maintenant trois tours pour égaliser, mais je ne suis pas inquiet. Ma défense est solide et je suis en surnombre ! Alors que je me préparai à recevoir la foudre adverse, je tire Blitz ! Qu’est ce que vous voulez ? Mork ou Gork a choisi ses préférés son attaque capote et il ne parvient pas à marquer ! 2/1 score final !
Bilan 3-1-1
De la Bidoche (et pas Bidone), de la bidoche et de la bidoche, voila le repas du dimanche midi. Pendant le match la sainte odeur du barbecue m’ayant chatouillé les narines je déguste avec plaisir les mets. Menzogna et Barbossa viendront me tenir compagnie au long de ce repas. La ronde finale va être annoncée et je sais qu’au vue de mon classement une place sur le podium est toujours jouable. Je suis table 3 et j’affronte Dirold.
Match 6 : Dirold
Spoiler:
Photo de Dirold:
Dirold c’est LA personne que je voulais affronter. Il joue bien, il joue même très bien ! Pour Justicium c’est LE meilleur joueur du monde. Ce match va me permettre d’évaluer le chemin parcouru. De constater mes progrès et surtout de voir le niveau que j’ai atteint après ces nombreux tournois. Il joue ses fameux elfes noirs. En soit, il sait jouer beaucoup de choses et ils les jouent toutes très (trop ?) bien. Je vais devoir m’accrocher mais malgré moi, en dépit de l’enjeu, je ne peux m’empêcher de sourire. Son roster est composé de 2 furies luttes, 4 blitzers dont 3 esquives et un runner chef. Viennent compléter un assassin et 3 TQ avec 2rr et 1 apo. C’est là encore l’école italienne. Du classique, du classique, et encore du classique. C’est marrant, pendant très longtemps, à l’exception de l’assassin (mais c’était une autre époque), c’est le roster que je jouais.
Réflexion d’avant match : Le match up est mauvais pour les orcs. En effet je n’ai pas de tacle contre les 5 blodgeur et l’armure 8 des elfes noirs lui permet de soutenir le défi physique que je vais lui imposer. Néanmoins sa vitesse est plus limitée que celles des sylvains ou de ses cousins elfes en général, ce qui me permettra de mieux le suivre. Mon placement sur le terrain et ma capacité à prendre le match à mon compte seront les deux facteurs essentiels pour espérer l’emporter. Je vais essayer de l’emmener vers le bord de la touche pour profiter de mon frénétique sans trop subir ses propres frénétiques… Un vrai casse tête. Je vais devoir faire des pièges à frénétiques pour empêcher ses furies de jouer.
Le Match : Dirold gagne le toss et choisit l’attaque, ce qui me convient très bien. Jusqu’au tour 5 c’est le statu quo. C’était prévisible, il n’a pas besoin de se hâter et si je m’engage, je vais le laisser passer. Il se contente de faire l’essuie glace dans l’espoir de me décentrer. A la fin de mon tour 5, j’ai un blitz deux dés avec mon chataigneux sur un TQ pour bien fermer ma ligne. J’ai vraiment besoin de le coucher pour que ma défense demeure hermétique. Mon joueur s’élance, mais pousse seulement sa cible. C’est exactement ce que Dirold attendait pour lancer les hostilités. Il se sert du ¾ comme d’un appuie pour coller deux dés à mon blitzer qui tire sa révérence (enfin se blesse) j’hésite mais je n’utilise pas mon apothicaire. En en parlant plus tard avec Spartako, je me rends compte que c’était une erreur car le chataigneux est une des clés du succès dans ce match-up. Il est maintenant en supériorité numérique et peut s’engouffrer dans mon camp. Ma situation est tendue et les 10 esquives suivantes de ses joueurs la rende tout bonnement précaire. Je ne vois pas de failles hormis un 6+, 1 dé, dans la cage ce qui est peu raisonnable. Je décide alors d’envoyer un gobelin kamikaze sur le porteur. Le gobelin fait parfaitement le job et j’ai maintenant une véritable opportunité. Je place mes gardeux, et je colle un dé sur le pilier de cage ! ca passe. Je peux maintenant tenter un dé porteur qui… ne donnera rien enfin si, ca donne une flèche, mais une flèche c’est clairement pas suffisant ! Ayant utilisé mes 2 rerolls pendant le tour, je préfère garder la dernière pour le OT et surtout je ne veux absolument pas avoir de crâne. Cette manoeuvre obligera Dirold a Blitzer avec son porteur qui n’a pas blocage et faire une esquive et un gfi. Jeter trois dé après avoir pris un dé porteur, c’est plutôt pas si mal au vu du tour précédent. Ma tentative de One Turn échouera sur l’atterrissage du gob … c’est aussi ça la magie du blood bowl … parfois tout s’envole parfois on s’écrase…
Sur mon attaque nous sommes donc encore à 11 contre 11 avec chacun notre apothicaire, j’ai trois gobelins sur le terrain. Nous tirons émeute et je perds un tour. Fort d’un tour perdu et de son apothicaire toujours là Dirold me mets une pression terrible. Je ne peux m’empêcher de penser que sans … s’eut été plus simple ! Je suis dans le dur. J’accuse les coups, je pousse et repousse ses joueurs mais mon véritable soucis c’est d’avancer … et ça c’est compliqué, TRES compliqué. Je sens les elfes noirs en surrégimes, il perd deux joueurs T4 et T5, ce qui me donne un peu d’air, mais pas assez. Je me retrouve coincer et si je veux marquer je dois tenter des choses. Tour 6, j’envoie mon Blitzer porteur de balle dans son terrain avec comme seule compagnie : les 2 Big Ones garde. La furie n’attendait que ça… elle s’ élance, s’envole vers le porteur et ses deux gardes du corps : deux dés contre flèche, flèche, deux dés pour : balle au sol ! Elle en profite pour récupérer la balle … Ce mouvement lui a couté beaucoup de joueurs, et il ne peut pas protéger sa furie. C’est là ma chance ! Je fais tomber la balle, et je la récupère ! mais ce mouvement consomme beaucoup de joueur et je ne peux pas vraiment monter un protection correcte. Il il me rerefait tomber et rererécupère au prix d’un placement peu compatible avec le guide de la cage parfaite. Du coup je saisi l’opportunité car à furie donnée on lui refait les dents ! Et je rererefais tomber la balle. Nous sommes tour 8 et la balle est au sol ce qui n’est pas si mal. Il me reste un gobelin, deux relances et un peu d’espoir ! Le gobelin s’élance pour 3 esquives, qui passent. Reste le pick up 4+, une nouvelle esquive et deux gfi… une paille… Premier Pick Up : raté… Il me restera une relance pour une esquive et deux gfi, rien n’est perdu, le deuxième pick donne un résultat similaire au premier… un peu comme sur le lancer en première Dirold douche mes espoirs avec ces 4+ ratés ! Défaite 0-1.
C’était la guerre, une Putin de guerre. J’avais l’impression d’être les 9 chasseurs alpins face aux milliers d’italien à la bataille du pont Saint Louis sauf que cette fois ci, en dépit d’une belle opposition, les chasseurs s’inclinent et les italiens l’emportent ! Je suis déçu, je n’aime pas perdre mais je sais exactement pourquoi je suis venu : je pourrai le dire plus tard : j’étais là et j’ai kiffé. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas eu un match aussi compliqué techniquement. Nous devisons gaiement sur le match, analysant nos mouvements. C’était tendu, nous avons tous les deux jouer un très beau blood bowl et comme toujours au blood bowl, le match se joue sur des détails, des jets de dés à certains moments, des décisions à d’autres mais globalement nous convenons que chacun d’entre nous a fait ce qu’il devait faire ! Rien à redire sur nos mouvements respectifs ! Et ça c’est un sacré accomplissement.
Bilan 3-1-2
La remise des prix à lieu et c’est Séraphino qui gagnera le tournoi avec en deuxième place Dirold (Arghhh). Pendant ce temps je reçois un message pour dire que mon train à 40 min de retard… ça recommence !
Echaudé par un trajet aller pour le moins difficile, j’ai choisi de réserver, en avance, le train pour rejoindre le plus rapidement possible Milan ! J’ai choisi un TGV, parce que TGV c’est l’acronyme de Train Grande Vitesse, et que j’en ai bien besoin, moi, de vitesse pour rentrer. Mon avion est à 20h30 et je dois arriver à 18h pour prendre une navette à 18h30.
Spartako me dépose à la gare (oui bon bha j’ai déjà fait pas mal de chose à pied non ?) et j’arrive une heure avant mon train initial qui a 40 minutes de retard. Je suis large ! Je me dirige vers les bureaux de la SNCI locale pour analyser la situation et je me rends compte que mon train n’est pas le seul à être en retard. C’est fou ça ! Le TGV d’avant (il y en a un toutes les heures) à 20 minutes de retard. Je peux donc changer mon billet pour le TGV d’avant qui va partir 20 minutes avant l’heure d’origine parce qu’il à 20 minutes de retard… bon c’est un peu compliqué, mais ça se goupille bien. Je mets mes lunettes de soleil, après tout je suis un professionnel ! Je viens de transformer cette débâcle annoncée en une belle réussite ! hahahaah !
Mon TGV part donc en retard de 20 minutes et moi je pars avec 20 minutes d’avance ! elle est pas belle la vie ? Bon, nous arriverons quand même à Milan avec 40min de retard soit 20 minutes avant l’heure à laquelle je devais arriver avec mon train initial ! Mais ce n’est pas grave car je vais arriver à l’aéroport avant 18h30 pour un avion à … 20h. Je me dirige vers la navette et le conducteur me dit que mon ticket retour est pour la navette de 18h30, et non pas 18h, ce qui est logique, car même avec 40 minutes de retard, je suis en avance, vous suivez ? Il enchaine ensuite en m’expliquant que non, je ne peux pas le changer comme ça , ni monter dans la navette de 18h qui est presque vide, avec un ticket pour la navette de 18h30 avant de philosopher sur la lente dégradation de la société tirée par une jeunesse décadente qui se croit tout permis, même de prendre la navette de 18h avec un ticket de 18h30… Voulant vraiment arriver à l’aéroport le plus tôt possible, je décide de prendre un nouveau billet pour la navette de 18h et je me retrouve donc avec deux tickets pour un seul trajet (mettre le prix du billet).
Le voyage se passe bien, j’arrive à l’aéroport vers 18h30 ce qui est l’heure à laquelle j’aurais dû prendre la navette pour l’aéroport ! Je suis tout décalé mais je le vis plutôt bien. Tout s’enchaine rapidement, je passe le checking facilement, je trouve un endroit pour me poser et une guitoune pour me restaurer : c’est le moment détente ! Mes muscles se relâchent et je sens une douce torpeur m’envahir. J’ai hâte de me retrouver chez moi, de prendre une bonne douche, et de me coucher dans mon lit ! On a pas l’impression comme ça, mais la maitrise d’un trajet à l’étranger peut rapidement se montrer très onéreux si on ne maitrise pas ! Et moi ? je suis un professionnel ! je maitrise et ça … ça enlève un stress de fou !
A 20 h, heure de mon vol, une annonce retentie. Je pense évidemment qu’ils nous indiquent par quelle porte embarquer ! Mais pas du tout … l’annonce est différente, plus courte, et beaucoup moins plaisante : mon vol est annulé. J’ai envie de crier « Oh rage ! Oh désespoir, oh voyage ennemi » mais c’est plutôt un« c’est quoi ce bordel, putain de merde ! » qui sort. Pourquoi ? comment ? un tas de questions se bousculent dans ma tête, mais je n’ai pas le temps d’y répondre car je dois réagir rapidement !
Pourquoi ? Parce que je ne vous ai pas dit mais le lendemain, j’ai un train qui part de Paris vers Pau à 14h pour le boulot. Le genre de train qui vous amène au genre de rendez-vous que vous ne pouvez pas rater …
Bon bah voila, c’est officiel même si je n’en fais pas un communiqué : « c’est la merde ». Je sors mon téléphone et je regarde les différentes possibilités que j’ai : sur easyjet : pas d’avion le lendemain. Ca commence bien. Je regarde sur Air France : il n’y en a qu’un à 20h. Grâce à mes miles accumulés lors de mes voyages pros je vois que je peux toucher le voyage pour 23 euros… c’est parfait ! Je le prends. Voila une bonne chose de faite ! Mais quelque chose me perturbe ! Je redéroule le file de mon retour prévisionnel : je prends un avion à Parme à 20 heures pour pouvoir prendre un train à Paris à 14h pour pouvoir être à l’heure à mon rendez-vous à Pau décidément quelque chose cloche …
Je reprends mon téléphone et je me connecte sur le site d’« Easy » jet pour regarder la procédure à suivre en cas d’annulation… je me dis que j’ai peut être fait une connerie en commençant par trouver un autre avion avant de regarder la procédure … mais bon je suis dans le mouvement, je suis fluide, je suis une goutte d’eau qui passe entre les mailles d’un filet décidément trop large ! Le plan est simple : je compte bouger mon avion pour me faire rembourser l’hôtel. Cette phrase à la syntaxe parfaite mais au sens douteux me semble parfaitement cohérente. Je trouve un vol 30 min avant mon avion Air France, à 19h30 donc ! (pour ceux qui ne suivent pas ! c’est pourtant simple j’ai pris un train qui était en retard pour arriver en avance et rater un avion pour le lendemain parce que j’ai bougé mon vol pour me faire rembourser la chambre d’hôtel ! Voila c’est pas bien compliqué quand même ! concentrez-vous un peu !)
Je prends aussi ce vol « gratuit » qui me permettra de partir 30 minutes avant mon vol air France que j’aurais du coup du mal à prendre aussi … tout ça dans le but d’avoir un train qui sera parti depuis plus de 7 heures au moment où je me poserai pour pouvoir assister à une réunion que je peux pas manquer, à Pau. Vu la situation, la solution est plutôt simple, il suffit que la SNCF fasse bien son travail et que le train ait 9h de retard pour que je puisse m’en sortir ! je suis confiant !
Je continue ma recherche, c’est pas tout de trouver une superbe solution pour rentrer maintenant il faut que je trouve une solution pour la nuit, mais le site ne me propose pas de prendre l’hotel de son choix à ses frais … je me connecte sur un autre site plus conciliant (booking) qui lui me propose une place dans l’hôtel de mon choix à mes frais … un hôtel très bien, juste à côté de la gare, c’est parfait.
Du coup, je reprends la navette avec un nouveau ticket parce que je suis à l’aéroport et non pas à la gare ! (faut suivre vraiment les gens là ! ça devient agaçant !) J’arrive gentiment. … Je me sens bizarre, paradoxal, multicolore ! Je suis sous le joug de mes émotions, l’hémorragie de mes désirs s’est éclipsée sous la joute bleue dérisoire du temps qui se passe et contre duquel on ne peut rien ! je suis un peu le bloodbowler de Schrodinger, et il faudra ouvrir ma chambre d’hotel pour savoir si je suis dans l’avion de 20h ou celui de 19h30 et vice et versa !
Je me pose dans la chambre (pot de chambre tagada tsoin tsoin) et je regarde la situation le plus sereinement possible. J’ai trouvé un hotel, j’ai trouvé des avions pour revenir et je peux même rentrer deux fois le même jour. Il ne reste qu’un tout petit détail d’espace-temps à régler et je suis bon ! Comment faire pour prendre le train de 14h en partant à 20h … Je sais que je ne peux pas compter sur la SNCF… soudain, j’ai une fulgurance ! la seule manière de prendre un train qui part à 14h quand on prend, le même jour, un avion à 19h30 c’est ? C’est ? c’est le décalage horaire bien sur ! Je rigole tout seul dans ma chambre d’hôtel ! pourquoi est-ce que je n’y avais pas penser plus tôt ? je regarde sur internet quel est le décalage horaire entre Milan et Paris et je constate qu’il est à peu près de 0h … la guigne ! c’est la merde.
Je vais devoir prendre une mesure radicale et appeler mon manager pour reporter d’une journée mon arrivée à l’usine ! Nan mais c’est vrai, ça change quoi au final? Une journée à l’échelle de l’humanité c’est quoi ? une peccadille ! je pars demain à 20h, je passe chez moi faire ma valise, et je prends le premier train Paris/ Pau le mardi et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Je reprends mon téléphone et j’appelle donc mon manager ! Après quelques minutes de discussion confuses je comprends qu’il ne partage ni mes galères, ni mon enthousiasme pour cette merveilleuse solution ! Je dois me rendre à l’évidence : mon rendez-vous de mardi matin à Pau est non seulement un rendez-vous que je ne peux pas rater, mais aussi un rendez-vous que je ne peux pas repousser …
Je reprends donc encore une fois mon smart phone qui comme à être aussi chaud que le cul d’une italienne qui… OHHHHHH… je m’assieds et je me calme. La journée a été longue, éprouvante mais ce n’est pas une raison pour sombrer dans le graveleux ! ni dans le gravelax d’ailleurs mais ça, c’est une autre histoire. Si je ne peux pas aller à Paris par les airs, j’irais … par un autre moyen, même à pied s’il le faut ! je tape milan-paris et je vois qu’ils prévoient 7jours à pied via Google map… Bon bah si je ne peux pas y aller par les airs, ni avec mes pieds j’irais par le train … ça m’a tellement bien réussi jusque-là que je me sens presque soulagé. Et devinez quoi ? Il y a justement un train Milan/Zurich qui part à 9h ! Hein ? ha bah non , il n’y a pas de train Milan/Paris ! Il suffira ensuite que je prenne un train Zurich/ Gare de Lyon qui part une heure apres et que je peux avoir pour la modique somme de 300 Balles (quelle merde !!!). Une fois à Gare de Lyon je prendrais une navette pour Orly et un avion pour Pau (pour à peine 190€) ce qui me fera arriver à 22H30, le temps de passer à l’hotel, de dormir, je serai frais comme un gardon pour mon meeting du mercredi matin. Du coup au lieu de prendre l’avion pour Paris, puis la train pour Pau, je fais l’inverse, je prends le train pour Paris puis l’avion pour Pau ! super le plan est parfait… je ne vois pas ce qui pourrait mal se passer…
Je commence à être plus que rodé ! Je me lève TOT pour être en avance à la gare, ce qui tombe bien car je suis dans un hôtel à côté de la gare ! Je dois être tôt à la gare car je dois imprimer mon billet à une borne. Oui bon bah voila, on est en 2023, on envoie des voitures dans l’espace, mais pour prendre un train Milan / Zurich en Italie on doit imprimer son billet. C’est comme ça… J’arrive à la gare et ho surprise : je ne trouve pas de borne pour imprimer le susmentionné ticket. Je vais donc voir une dame, dans une guitoune, qui dans un anglais tout relatif me conseil d’aller voir une autre dame, dans une autre guitoune. Je m’exécute et cette dame m’envoie parler à un monsieur, qui lui-même me propose d’aller voir ailleurs si on pouvait m’aider. Dans ce périple digne du plus beau remix des 12 travaux d’Astérix, enfin surtout de la maison de fou, j’échoue finalement dans l’agence où une femme charmante m’indiquera qu’il faut imprimer en France car je l’ai pris le billet via la Sncf et que donc ici, ils ne peuvent pas l’imprimer. Je me sens un peu désoeuvré. C’est pourquoi j’ai envie de crier, c’est pourquoi j’ai envie d’hurler: « T’as un ordinateur ? t’as une imprimante ? bah tu mets la ref de mon billet dans ton ordinateur et tu cliques sur imprimer ! » . Mais à la tête de mon interlocutrice je sais que cela ne servira à rien. Devant ma mine déconfite de canard, elle me rassure en m’expliquant qu’évidemment les contrôleurs sont des professionnels, évidemment ils ont l’habitude de ce genre de cas, donc pas de soucis. Il est 8h40, ça fait plus d’une heure que je tourne, je suis déjà rincé ! Note pour plus tard : si vous comptez faire Milan/Zurich n’oublier d’imprimer votre billet … en France !
Je monte ENFIN dans le train, je ressens un sentiment étrange. Je suis Soulinquiet : mi-soulagé mi-inquiet. Une heure plus tard, les contrôleurs arrivent (enfin) et je me fais contrôler. Je suis confiant, j’avais préparé mes phrases, j’explique calmement ma situation, je lui montre mon électronique et le contrôleur se montre prévenant et très au fait de ce genre de situation. Il m’explique avec patience que pour voyager dans ce train il faut un titre de transport valide, ce que j’ai, et imprimé ! Je le regarde les yeux rond, j’ai du mal à comprendre. Je lui montre une nouvelle fois mon dossier, le numéro de ma place, je lui réexplique mon périple … en un mot : je défends ma position bec et ongle. Puis j’ai un flash, je repense à ce que l’italienne de l’agence m’a dit dans son anglais improbable : « ne vous inquietez pas, ils sont parfaitement au fait de ce genre de situation » et je comprends. Je comprends que je me suis fait escroquer par ces @@@@@@ d’italiens ! Bien sur qu’ils sont au fait de la situation, bien sur qu’ils savent gérés… Je suis le pigeon de la farce ! Mes forces m’abandonnent et avec elles toute combativité. Je tends ma carte du bout des doigts et c’est un italien tout sourire qui m’encaisse 130€ supplémentaires pour le trajet … C’est vraiment la classe, voilà ce qu’ils font pour la gérer la situation. Le train arrivera avec 30 min de retard, j’en aurai eu pour mon argent … et vu que j’avais une heure de battement je suis (pas si ) large ! Je monte dans le train qui me ramène chez moi, je m’assieds sur ma place et je sombre dans un sommeil réparateur. Je suis en France maintenant , il ne peut plus rien m’arriver ! Arrivé à Paris mon téléphone se met à vibrer. Je viens de recevoir un SMS pour m’indiquer que le vol Paris/Pau aurait 30 minutes de retard… C’est idiot mais au final… ça m’arrange ! Car je dois récupérer ma valise, eh oui parce qu’on ne part pas au boulot, même à Pau, avec ses polos de blood bowl sales. Mes parents ont fait l’aller-retour chez moi/ Orly pour me dépanner. Je me sens épuise, ruiné, même un peu sale. Je me sens un peu comme un climato-septique radicalisé qui aurait fait le tour du monde pour défoncer son bilan carbone ! Mais bon, j’arriverais à bon port à 23h30 et je serais bien là (las ?), frais comme un gardon péché la veille, pour mon rendez vous professionnel avec une tonne d’anecdotes croustillantes à raconter !
Rendez-vous la semaine prochaine pour le German Team Bowl un tournoi à Cologne en Allemagne. Tournoi par équipe, mais rassurez vous, cette fois je me déplace en train, ca ne peut que bien se passer …
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Laerthis
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Sujet: Re: Le tour du Noobz Mar 01 Aoû 2023, 08:03
Quel récit! Quelles aventures ! Merci pour ce partage!
Darkstorm
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Sujet: Re: Le tour du Noobz Mar 01 Aoû 2023, 10:51
on est pas loin des 1000 balles le tournoi du coup :-/
Zahiko
Nombre de messages : 627 Age : 31
Sujet: Re: Le tour du Noobz Mer 02 Aoû 2023, 21:53
Merci les guys pour le soutien !
Vacances obligent, le tour du noobz sera en pause pour 3 semaines le temps de vous mettre sous écrit les différents tournois que sont : - German Team Bowl - Le Chicabowl (qui sera remonté ici en temps voulu, vous pouvez le trouver en attendant sur le post du tournois en 2 parties https://teamfrancebb.1fr1.net/t7889p100-chicabowl-4-8-et-9-juillet-2023-a-plesse-44). - Bilbao Team Cup - Bowl d'armor - 24hr Hull and Back - L'Eyravagé
Jv-zed aime ce message
Pilaf
Nombre de messages : 2556 Age : 37 Localisation : Association des Canuts Lard
Sujet: Re: Le tour du Noobz Jeu 03 Aoû 2023, 23:01
Et ton bilan de la Vorave il est ou ?
Rascal Ier
Nombre de messages : 1306 Age : 48 Localisation : Monaco
Sujet: Re: Le tour du Noobz Sam 05 Aoû 2023, 11:29
Pilaf a écrit:
Et ton bilan de la Vorave il est ou ?
Trains à l'heure, auxun oubli,... Bref aucun intérêt
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Jv-zed
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Sujet: Re: Le tour du Noobz Sam 07 Oct 2023, 13:23
Il est pas terminé le tour la on veux les comptes rendu 🥳🥳