Arènes X > NOF World Cup of METZ / 27-28 Mai 2023

Et le vainqueur :

Les Sportok c’est une équipe de Spartak mais en toc et tac ! La Sportok c’est la rencontre improbable entre des joueurs de blood bowl et le monde de barbie, un peu comme si Tim Burton avait voulu réaliser le dernier « Barbie se met au catch » l’esthétique en moins. Quoique… en retravaillant les couleurs avec des filtres appropriés et en désaturant l’image on doit pouvoir …

Une belle blonde se dirige vers moi, elle a l’air farouche, sûre d’elle et poilue ! elle ressemble à s’y méprendre à Shogun. Elle est accompagnée de son garde du corps en costume de catcheur mexicain de Lutccha Libré qui n’est autre que Bojo. Je me place en face de Bojo, ou l’inverse, pour ce qui sera notre premier affrontement de l’année : le Hi-Fu-Mi que j’emporte haut la main ou devrais je dire haut le poing !  (main, poing,  hi-fu-mi ? vous l’avez ?) Zahiko 1 / Bojo 0. Nous choisissons Francis parce qu’entre leur main, je n’ose imaginer ce que ça donnerait.

Je lance le Vieux nain, contre lequel Bojo va placer les snotlings de Shoubidougun (la version barbiturisé de shogun).
Il relance Yoshi et ses elfes noirs contre qui je place les elfes sylvains !
Les bas-fonds de Nourrou affronteront donc les Skavens de Monsieur « j’ai une particule » Dur
Et moi me direz vous ? eh bien en tant que capitaine j’affronterai le capitaine adverse : Bojo avec ses Bas-fonds (Skitter, Glart, TQ vicieux, Troll Garde, gutter blocage, Passeur chef, vermine tacle, TQ lutte).

Réflexion d’avant match :
Contre les bas-fonds nouvelles versions, qui sont passés d’un roster pénible à jouer, à un power roster extrêmement pénible à jouer, l’expérience m’a appris qu’il fallait réduire drastiquement la force de frappe adverse. Qu’il s’agisse du nombre de joueurs ou de sa puissance physique, surtout quand on combine la nouvelle version avec les stars de l’ancienne … En effet contrer un bas-fond qui est 13 sur le terrain est beaucoup plus compliqué que s’il est moins de 13. C’est logique quoi, un peu comme 1+1 = 1 ou 11 et ça c’est beau. La suite de la stratégie est simple, mettre la pression (sur la table et sur le terrain, on ne va pas se laisser abattre) pour contrer (ça dépends de la pression).

Le match :
Je gagne le toss et je choisi … l’attaque (j’espère que vous l’aviez, sinon je suis déception). Contrairement à la round 3, je suis aware. Les bas-fonds me tapent Durdenment et je suis rapidement à -3. Mon plan prend du plomb dans l’aile. Je ne m’acharne pas et j’adapte ma stratégie : je marque T4 afin de garder du monde et des tours pour le contre. L’idée est que certaines équipes n’ont aucun problème pour marquer en deux tours, alors même que tenir la balle pour marquer T8 contre des équipes montée pour le contre est plus délicat. De toutes façons, si je reste passif je vais me faire laver, je n’ai pas vraiment le choix, je dois être agressif. La balle s’envole, mes joueurs aussi, je mets le feu dans sa défense aidé par des jets porteurs (ce qui important quand on veut sauter d’avoir un dé porteur…). Je ne suis pas loin de réaliser l’exploit mais malheureusement un acte héroïque de snotling (ndlr, triple both down) m’en empêche in extremis.

La seconde mi-temps perd en intensité au fur et à mesure que je perds des joueurs. Je me retrouve rapidement avec une main de slann (et pas une de bridge…). « Bojo me regarde, Bojo se méfie, Bojo se tâte, est ce qu’il a envie ? Bojo se tâte, Bojo se méfie, les sauts de mes grenouilles lui posent des soucis ».
Fin de cet interlude musical, revenons sur le terrain : Bojo ne bouge pas, il semble tétanisé. Trois tours durant nous restons planté là, l’un en face de l’autre, presque immobile à nous observer dans un face à face qui préfigure un plus grand combat à venir. Beaucoup plus grand, mais pas aujourd’hui, pas maintenant. Bojo veut jouer le nul, je le sens, je le sais, par conséquent il va temporiser au maximum en essayant d’étriller mon équipe déjà mal en point. Si je veux le faire déjouer je dois aller provoquer la chance, le sortir de sa zone de contrôle, jouer le troublions ou le grain de sable dans cette mécanique (pas si) bien huilée. Je vais briser la monotonie des blocages par une belle action à base d’esquives, d’enjambement, de saut, de pow, et de pick-up (6+) qui réussis. Mon adversaire commence à suer à grosses gouttes et je le comprends, la mécanique se grippe et je suis en passe de retourner la situation à mon avantage. Il ne me reste plus qu’une esquive (pas si) ridicule après cette action folle pour repartir et créer l’exploit, je jette mon dé … ratée. Le rêve se brise, l’illusion n’aura pas survécu à l’épreuve de la réalité, la balle tombe et Bojo la récupère. Le miracle n’était pas loin !  Les Bas-Fonds marqueront sereinement le 1-1 contre trois slanns restant au tour 16. Nous n’arriverons donc pas à nous départager aujourd’hui…  

La ronde est très serrée. Nourrou et Historic ont eux aussi obtenu un nul 1-1 et TOUT se joue maintenant sur le match du Vieux Nain contre Barbie, tout contre. Dans ce remake d’un film de boule des années 80, les deux protagonistes jouent leur rôle à la perfection : Barbie couine, crie, halète bruyamment à chaque bombe qu’elle envoie, Oldy lui, reste concentré sur sa prestation, il sait qu’il doit envoyer la sauce, mais pas trop tôt ! Nous sommes tour 4 de la seconde mi-temps et je donne mes consignes : « Oldy faut gagner ». Le Vieux Nain tourne sa tête vers moi, et me regarde avec une lueur étrange dans les yeux. La scène est surréaliste, un halo de lumière presque angélique entoure le coach, qui ne me répond pas. Je répète mes consignes en détachant chaque mot : « Oldy… il …faut …gagner ». Son visage s’illumine d’un sourire carnassier avant de me répondre dans un râle de plaisir : « J’adore les Snots, dans 3, 4 tours y’en aura plus». Je le regarde mi-impressionné, mi-horrifié, mi-septique. Je sais que ça fait beaucoup mais que voulez-vous je suis comme ça , toujours à 150%. Et vous savez quoi ? Le Vieux Nain avait raison ! il étrille les snots et rapporte une victoire essentielle à l’équipe dans un match vraiment pas simple pour les nains !

Bilan :
Indiv : 2-1-1
Equipe : 3-0-1

Suite au toss (ai-je besoin de vous dire qui a gagné?), nos adversaires vont faire un concile à bulle dehors pour parler stratégie. Quelle drôle d’idée quand tu sais que de toute façon bloodbowl n’est qu’un jeu de dé. Je les vois par conséquent arriver plein de certitudes quant-aux appariements futurs. Alors qu’ils lancent leur capitaine (Leonhart) à l’assaut avec ses MV, je décide de la jouer au bluff et de ne pas envoyer mes slanns. Je suis persuadé que les fourbes avaient préparé un plan sachant que je n’ai joué que des capitaines tout au long du weekend (j’affabule?). Plus sérieusement ils ont un besoin, presque vital, de bien placer leur lézard. Ce roster particulièrement performant en général supporte assez mal les rosters qui cumulent le saut et l’arrachage de balle. En général, il n’y a qu’un roster qui cumule les deux par équipe, mais manque de chance pour eux : nous en avons deux ! Leur stratégie, qui est particulièrement efficace en général, se retrouve donc complètement obsolète. Pour qu’elle fonctionne encore, ils auraient dû tenter de planquer les lézards.

Leonhart va donc tenter de jouer l’appât, espérant que si « jamais deux sans trois » on ait aussi « jamais 4 sans 5 ». Bien que ce soit interdit depuis 1995, je décide de lancer le Vieux Nain cascade est réalisée par des professionnels) qui marche sur l’eau, ou plutôt sur les snotlings. Je lis le trouble dans le regard de nos adversaires et je jubile intérieurement. Je pose mes slanns sur la table et je sens leur trouble augmenter. Mon raisonnement était bon ! Ils n’ont plus en main que leurs bas-fonds et leur lézards… Le choix est cornélien, comme je vous le disais, les Lezards supportent mal les arracheurs en général et les sylvains en particulier. S’ils ne lancent pas le lézard, il risque de tomber contre les ES, avec une proba assez forte. Leonhart réfléchit puis se résigne à poser les Hommes Lézards de Getyaya (1 skink sournois, bras supplémentaire, 5 blocages sur Saurus et kroxy garde). Il ne reste plus que Celedyr (Bas-fond) contre Historic (ES), match à fort enjeu, qui permettra de plus de régler une vieille histoire (Hic). Nous retournons les Rosters cachés, notre bas fond affrontera les Halfling de Pink Charlie.

Réflexion d’avant-match :
Le match up est bon pour moi, mais pas ultime. Getyaya peut capitaliser sur la puissance physique de ses saurus et la vitesse de ses skink pour me forcer à jeter des seaux de dés et espérer que j’épuise rapidement mes relances ou mon effectif. De l’autre côté, son porteur n’a que deux en force, il va donc rester très sensible à mon arracheur ce qui m’ouvrira nécessairement de belles opportunités. En résumé j’ai l’avantage, mais le match reste très ouvert. Dans cette configuration je vais essayer de défendre pour contrer.

Le match :
Getyaya gagne le toss (oups) et décide d’attaquer (ouf). Mais la première mi-temps est très éprouvante, je subis beaucoup de turn over précoce ce qui laisse l’opportunité à mon adversaire de frapper durement mes joueurs et de les sortir. Son équipe s’enfonce dans mon camp et je dois recourir à une arme de destruction massive : le souffle du graoully (enfin ca ressemble plutôt à une flamme … voir même à la flemme) et en dépit de tous mes efforts, je ne parviens pas à arrêter l’attaque lézard qui se terminera T7, le coach craignant les sauts. Quelle aubaine !!
Dans un balais parfaitement interpréter et suite à la résistance de mon receveur à 6 dés blocages adverse (quand je vous dit que je ne dois pas terminer mes conversations ! ) je parviens à égaliser.

Je fais un tour de tables et j’ai l’impression que la ronde tourne en notre faveur. Du coup j’indique à tous les miraculeux de ne jouer que la win afin d’espérer voler la première place aux équipes de table 1. Et pourquoi pas ?

Comme tout bon capitaine, je montre l’exemple et je marque T4. Je sais que Getyaya n’a pas le choix, il doit jouer la win sinon les Mégas vont perdre la ronde. Malheureusement pour lui il loupera le pick up tour 4. Je profite de l’occasion pour lui faire une Bojo et après quelques sauts, un pick up dans deux zones de tacle et une passe de receveur slann, j’engage le contre assassins qui se conclura non sans mal, tour 6, par un troisième TD ! Mon adversaire est piqué au vif, il riposte mais en dépit d’un très beau mouvement il ne pourra que réduire le score tour 8 … et devra s’incliner 3-2.

Nourrou et Le Vieux Nain gagne leur match. Historic tente le tout pour le tout mais n’arrivera pas à arracher la victoire contre les Bas-Fonds. Nous comprenons que la première place s’est échappés car les Canuts ont aussi battu les Brutes 3-1-0. On fait les calculs avec Pilaf et Ashrame qui semble perturbé. Quelque chose cloche dans nos calculs et on peut même dire que les calculs ne sont pas bons Kevin. Mais bon comme y’a des paillettes, on se dit qu’on a pas tout compris au système et attend la remise des prix.

Bilan :
Indiv : 3-1-1
Equipe : 4-0-1